Depuis un décret du 1er juillet 2022, la comptabilisation des émissions indirectes est obligatoire en France pour les établissements publics de santé.
Afin d’atténuer le changement climatique et réduire la dépendance de nos sociétés aux énergies fossiles, les organisations et donc les établissements de santé doivent mesurer leur empreinte carbone. Hors, seule la comptabilisation des émissions les plus directes est obligatoire pour une partie des entreprises et organisations en France.
Que réprésentent les émissions directes d’une organisation ?
Les émissions directes d’une organisation recouvrent les sources de combustion fixes et mobiles, c’est-à-dire la combustion qui a lieu au sein des chaudières et des véhicules de l’établissement, aux procédés (utilisation de gaz anesthésiants), et aux émissions fugitives (fluide des climatiseurs).
Sont aussi comptabilisés les émissions liées aux vecteurs énergétiques comme l’électricité, la chaleur, la vapeur ou le froid.
Les établissements de santé doivent s’intéresser à leurs émissions indirectes
Les émissions indirectes, selon l’Ademe « correspondent à l'ensemble des émissions dont les sources sont en dehors du périmètre organisationnel mais qui sont nécessaires à son activité ».
On retrouve par exemple dans cette catégorie l’achat de produits et de services, la gestion des déchets, le transport de marchandises, les déplacements professionnels et les déplacements domicile-travail.
Les établissements de santé doivent s’intéresser à leurs émissions indirectes car elles regroupent l’essentiel des émissions d’un établissement et sont une source d’information stratégique.
S’intéresser aux émissions indirectes, au-delà des enjeux d’exhaustivité de la comptabilité carbone, permet notamment de maîtriser les risques liés aux raréfactions énergétiques : une hausse des cours du pétrole pourrait en effet entraîner une rupture de la continuité des soins pour des établissements trop dépendants aux énergies fossiles.
S’intéresser aux émissions indirectes, c’est aussi devancer la réglementation. Etant donné ces enjeux stratégiques, la comptabilisation des émissions indirectes finira par devenir obligatoire.